Carnet de bord J-1
Hallå !
Selon l'échéance de notre projet qui se situe le 13 avril 2018, nous rédigeons un dernier billet visant à faire la synthèse de notre travail. A l'intérieur de cette réflexion, nous avons donc répondu aux principales problématiques posées par le phénomène du blogging scientifique. Nous avons également relevé ses limites ainsi que des phénomènes concurrentiels que nous allons vous présenter.
Qui s’en sert ?
En
théorie tout le monde, en pratique ce n’est pas le cas. D’un point de vue
purement matériel tout le monde n’y a pas accès puisqu’il faut posséder non
seulement du matériel informatique, téléphone, tablette ou ordinateur, ainsi
qu’une connexion internet. Il y a une ambivalence dans l’objectif de diffusion
du blogging puisque que c’est spécialement fait pour rendre le récit historique
accessible autrement que par l’intermédiaire de l’université ou d’ouvrages.
Cependant, les conditions matérielles de certains et certaines ne le permettent
pas nécessairement, comme Suzanne l’a explique Suzanne dans son billet au sujet
des étudiants issus des pays en développement.
De
plus, la consultation d’un blog scientifique nécessite une forme d’intérêt
minimale au départ. Les principaux utilisateurs sont essentiellement issus d’un
milieu académique et peuvent donc être des étudiants, des professeurs, des
archivistes ou encore des bibliothécaires. Le public susceptible d’être
intéressés par l’écriture bloguée est donc restreint ce qui constitue une
limite au blogging scientifique.
Néanmoins,
dans son utilisation et sa forme, l’écriture bloguée peut avoir un caractère
international puisqu’aucun langage n’est exclu. Cette perméabilité est donc un
atout non négligeable dans un monde où le numérique ne connait pas ou peu de
frontières.
La
diffusion du carnet de blogs passe par la plateforme en elle-même mais peut
aussi être couplée par d’autres réseaux sociaux. En effet, le chercheur peut
relayer ses nouveaux billets notamment sur Twitter afin de toucher davantage de
monde et surtout un public diversifié.
Les
outils statistiques internes à la plateforme de blogs scientifiques permettent
de mesurer la régularité des fréquentations ainsi que la localisation du
public. Nous avons utilisé cet outil avec la plateforme blogger qui nous
indique certaines informations au sujet du type et du nombre de fréquentations.
Les
statistiques permettent également d’évaluer l’efficacité du blogging
scientifique et de répondre à la question de l’objectif de vulgarisation.
A
quoi ça sert ?
La
principale utilité du blog est d’inventer de nouvelles formes d’écriture
scientifique. Il devient donc un outil de production et de diffusion autrement
dit un outil d’information scientifique. Plus précisément, si nous étudions les
plateformes Hypotheses et Euchronie nous remarquons qu’elles permettent de
rassembler une constellation de blogs concernant les sciences humaines et
sociales. Il s’agit de permettre une diffusion plus large et diversifiée, ainsi
que de répondre à un besoin de communication scientifique des sciences humaines
et sociales. Cela se fait donc en réponse aux mécontentements des chercheurs
face aux conditions contraignantes des éditeurs papiers.
Le
format blog permet au chercheur d’être visible, connu et lu.
La
dimension expérimentale du blog laisse une entière liberté au chercheur quant
aux sujets évoqués dans les billets. Cette diversité thématique peut également
être appréciée des internautes.
Est-ce un bon outil de
vulgarisation ?
Le
succès du blogging scientifique a été favorisé par le développement du web 2.0.
En effet, la production et la publication numérique issues des internautes
eux-mêmes ainsi que les outils servant à la diffusion comme les réseaux sociaux
ont permis à l’écriture bloguée d’acquérir une légitimité auprès de la
communauté scientifique. Mais l’essentiel de la problématique est de savoir si
cela touche également l’ensemble des communautés non scientifiques représentant
la majeure partie des usagers du web. Cela permet de créer un lien direct entre
les chercheurs et les citoyens présents sur le web.
Egalement,
on peut rappeler que le blogging permet la formulation d’hypothèses,
vérifiables en temps réel par d’autres spécialistes. Vulgariser dans un blog
permet donc d’ouvrir ses recherches à la communauté scientifique qui, de
manière informelle, permet une collaboration pouvant déboucher sur un gain de
temps et saut qualitatif. Par l’intermédiaire des commentaires pouvant être
laissés par ces derniers après lecture du billet, le chercheur peut en effet bénéficier
de retours pertinents sur son contenu. Comme nous l’avons vu en cours, cette
pratique est appelée crowdsourcing et son principal bénéficiaire est le
chercheur.
Quelles sont les
contraintes d’écriture ?
C’est
pour cela que les bloggeurs se diversifient et rédigent des articles aux sujets
variés puisque l’activité de recherche n’est pas toujours régulière. De plus,
l’élaboration de titres « tape à l’œil » permet à la personne qui
rédige le billet d’accrocher l’attention du lecteur. D’ailleurs, ce carnet ne
s’appelle pas « Billet sans escale » pour rien … Puisque nous savions
d’ores et déjà en commençant ce projet que la veille de la restitution orale ne
serait pas une soirée passée à l’Escale … Les lieux de lecture d’un billet de
blog étant divers et permis par l’utilisation du smartphone et une relative
facilité de connexion à internet suppose cependant qu’un billet de blog doive
être court. Le but étant de tenir l’internaute en haleine. Voulant créer une
proximité et une continuité avec les internautes qui lisent nos écrits, nous
avons par exemple pris l’initiative de débuter chaque billet par des
salutations en langues étrangères … C’est aussi un écho à notre titre qui
évoque le voyage.
L’extrême
liberté de rédaction d’un billet de blog, dénuée de contrainte, ouvre un champ
des possibles dans lequel il est facile de se perdre. En effet, on peut relever
une difficulté à trouver la manière dont il est légitime d’avoir un discours
scientifique tout en s’adressant à la fois à des spécialistes et à des non
scientifiques.
Nous pouvons donc en conclure que
la pratique du blogging scientifique répond à divers objectifs que sont la
diffusion et la vulgarisation d’un savoir scientifique.
Théoriquement,
c’est une pratique accessible à tous, mais nous avons démontré que dans les
faits, ce n’est pas toujours le cas. Cependant, cela permet de toucher une
communauté de non-spécialistes aux profils et aux intentions diverses et
variées.
La vulgarisation permise par la
pratique du blogging s’avère efficace au vu de la fréquentation de ces blogs, malgré
qu’elle ne soit pas admise par tous.
L’entière
liberté quant à la forme des billets de blog constitue un défi pour le
chercheur puisque cela suppose de trouver les usages les plus à même de
maintenir ses lecteurs en haleine.
La pratique du blogging
scientifique a contribué à l’émergence rapide d’une blogosphère constituée par
les chercheurs, les lecteurs et leurs productions (billets et contributions
associées.). Cela est donc un fonctionnement en réseau possédant ses qualités
et ses controverses.
⇒Le succès des blogs
scientifiques peut désormais être concurrencé par d’autres médias. Par exemple,
Youtube, dans sa diffusion de vlogs relatifs aux sciences humaines et sociales
permet de toucher d’une autre façon un public très large qui pourrait être
davantage séduit par la forme audiovisuelle. En effet, l’internaute doit être
actif en lisant un billet de blog tandis qu’il se place dans une position de
passivité, qui peut être davantage appréciée, en regardant une vidéo. L’effort
de concentration n’est pas le même et la réception d’un même message non plus.
Commentaires
Enregistrer un commentaire